
Anne Hidalgo Maire de Paris
Source Europe Echecs - le théme les collectionneurs
Publication de Jean Louis Eeckhout
Les Pièces d'Echecs à travers les époques
Pour ceux dont l'accès à cette exposition leur a été interdite, j'ai jugé utile de remettre en ligne une ancienne publication dont le thème était "Les Pièces d'échecs à travers les époques". Certes, ce ne sont que des images qui ne peuvent remplacer la beauté des pièces posées sur un échiquier mais à défaut d 'avoir pu s'en approcher, ces images ci dessous ne manquera pas de captiver votre attention.
Ces pièces sont historiques dont certaines ont été retrouvées dans le monde.
![]() | La dame est la pièce la plus puissante de l'échiquier. Autrefois, lorsqu'elle symbolisait encore, en Orient, un sage ou un conseiller, sa portée était similaire à celle du roi à la différence qu'elle ne pouvait se déplacer que d'une seule case en diagonale. Cette pièce s'appelait alors le "ministre" ou encore le "firz" ou "firzan" (vizir). C'est aux environs du XVe siècle que les Espagnols ont ajouté certains aménagements dans les règles du jeu d'échecs. La dame s'est donc vu hériter d'une puissance supplémentaire pour aboutir à ses pouvoirs d'aujourd'hui. |
Ivoire sculptée en Indochine vers 1820
| Ministre d'un jeu cambodgien du XVIIIe siècle |

Ministre du Rajasthan du début du XIXe siècle
Dame d'un jeu russe de la fin du XVIIIe siècle


| Ivoire sculptée à Dieppe en 1800 |
le Roi

Roi indien du XVIIIe siècle
Roi danois en ivoire du XVIIe ou XVIIIe siècle

Tsar russe du XVIIIe siècle
Roi du XIIIe siècle trouvé en Angleterre

Roi modèle "Macau" du XIXe siècle

Roi anglais du XIXe siècle
la Tour
La
tour (ou "rukh" signifiant char de guerre) était la pièce plus
puissante du Chaturanga (le Shatrandj arabe). Elle a aujourd'hui cédé sa
supériorité à la dame. Depuis la naissance du Chaturanga, la tour a conservé les mêmes déplacements qu'à l'heure actuelle bien que le roque n'était autrefois pas autorisé (sa création date de 1560 en France). Seules ses représentations ont varié au cours du temps puisque cette pièce est passée de char, à chateau (rook en Angleterre) puis à une tour poussant sur le dos d'un éléphant.

Elephant portant sa tour sculpté en Chine au début du XIXe siècle

Vraisemblablement un char sculpté en Iran entre le IXe et le XIVe siècle

Tour en ivoire appartenant à un jeu du XIXe siècle

Tour anglaise de la fin du XIXe siècle

Tour en ivoire du Danemark sculptée au XVIIIe siècle

| Tour en ivoire de morse sculptée en Russie au XVIIIe siècle |
le Fou
Le
fou est la troisième pièce de l'échiquier. L'évolution de ses
représentations, tout comme sa marche sur l'échiquier, est intéressante.
Du point de vue des représentations, cette pièce revêt en Orient
l'apparence d'un éléphant ("alfil"), en Angleterre un évêque, en France
un fou, en Allemagne un messager, en Italie un porte-étendard, etc. Les
mouvements de cette pièce se sont vus aussi modifiés à travers le temps.
Dans l'ancien jeu, le fou ne pouvait se déplacer que de deux cases en
diagonale, avec cependant le droit (et le devoir) de sauter par dessus
les pièces. C'était ainsi une des pièces les plus faible de l'échiquier
d'autrefois.
Bouffon (fou) sculpté à Dieppe au XVIIIe siècle
Eléphant de l'ex-Birmanie datant de 2 ou 3 siècles
Officier de l'Empire sculptée en Autriche au XIXe siècle
Figurine sculptée en Autriche au XIXe siècle
Fou anglais en céramique datant de 1820

| Fou en os du XVIIIe siècle provenant d'Espagne |
le Cavalier
Le cavalier (ou "faras") est la seule pièce qui n'a pas connu de
changement radical dans sa représentation et ses déplacements sur
l'échiquier, tant à travers le temps qu'à travers les époques. Le
cavalier est aussi l'unique pièce à pouvoir sauter par-dessus les autres
lors de ses mouvements, ce qui en fait une arme redoutable - supérieure
au fou selon certains joueurs... et certaines circonstances...
Pièce en ivoire du début du XIXe siècle
Cavalier philippin du début du XIXe siècle
Cavalier fantaisiste sculpté en 1987
Cavalier en ivoire du début du XIXe siècle
Cavalier indien du XVIe siècle

Cavalier irlandais
du XIXe siècle
le Pion
Étant
individuellement la pièce de l'échiquier la plus faible, le pion
possède de nombreux atouts et une force potentielle qui imposent le
respect lorsqu'il est en groupe. "Ils sont l'âme des échecs ; ce sont
eux uniquement qui forment l'attaque et la défense ; de leur bon ou
mauvais arrangement dépend entièrement le gain ou la perte de la partie"
(Philidor, 1726-1795). Représentant l'infanterie, les pions n'ont guère
évolué dans leur déplacement depuis le Chaturanga. Les différences
principales restent l'absence du double déplacement au premier coup du
pion, l'impossibilité de la prise en passant, et sa promotion était
autrefois limitée au firz (vizir).
Pion autrichien en bois du XVIIIe siècle

Pion caricatural anglais datant de 1986

Pion français en ivoire du XIXe siècle

Soldat chinois du IXIe siècle

Soldat indien datant du début du XIXe siècle


























Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire