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vendredi 5 avril 2013

Election à la Présidence de la FFE : Le sondage de Callson a fait couler beaucoup d'encre.



jeudi 4 avril 2013


Election à la Présidence de la FFE : Le sondage de Callson a fait couler beaucoup d'encre.

 

Publication de  Jean-Louis Eeckhout source Europe Echecs  Cette étude  réalisée et publiée est  un tournant  pour les élections  à la Présidence de la Fédération Française des Echecs dans  l'avenir. Il  y a eu  une réelle  retenue à l'encontre des  électeurs  car ce sondage n'a  pas été  publié durant cette campagne  électorale à la demande expresse  des  candidats  pour ne  pas influencer les  Présidents de Clubs,   nous  l' avons  appris , le  1er sondage  était  favorable  à Léo Battesti en revanche  le second l'était  pour Diégo Salazar.

Est ce que  les  candidats seront  moins frileux dans l'avenir en  permettant que des sondages informes à la fois  les  candidats et  les électeurs tout au  long d'une  campagne ?  Nous  savons  que les sondages jouent un rôle auprès des   électeurs, si l'équilibre entre les candidats est rompus   alors  certains électeurs  seront tentés  à venir plus  nombreux  soutenir un candidat en  détresse de  voix.

Il y a  des risques bien sur ! Il faut que  le sondage en question  soit fiable , ils le sont en général , il faut aussi que les  électeurs  jouent le  jeu de  la communication pour que ce sondage soit représentatif d'un maximum  d' électeurs .

Quand  les "petits clubs" ont rallié la liste de Diégo Salazar , je ne vois  pas   ce qui aurait pu  changer sur le fond le choix était indiscutable  en  revanche,   sur  la forme  cela  aurait pu inciter ceux qui  étaient  indécis  à voter.  17 voix d'écart c'est  vraiment  peu !!!

Léo  Battesti s'est vu élu  à la Présidence de la FFE quand certains  clubs intra-muros de la Ligue d 'Ile de  France  lui  ont  apporté leur soutien, il n'avait pas vu  venir la ligue des  "petits clubs " qui  a eux seuls ont fait basculer les votes en  faveur de Diédo Salazar mais ces  "petits clubs " ont  mis en avant  leur  limite car  17 voix de plus ce  n'est  pas  un réel  obstacle à franchir .

Est ce qu'il était   trop  tard pour réagir en  acceptant que soit publié ce sondage qui donnait  gagnant Diégo Salazar avec  un  pourcentage très  faible de  voix ? Je  pense que non ! Certains  électeurs auraient  pu se  décider  à  venir soutenir Léo Battesti pour qu'il comble son  retard.

Il faut tirer  une  leçon de  cette campagne et adopter  une  autre stratégie  en  permettant que  les  électeurs soient  informés en temps  réel par des sondages !  Il  y a  eu ,  c' est de  bonne  guerre,  des hommes et des  femmes qui  dévoués  pour Diégo Salazar sont allés  chercher les votes dans les "petits clubs" cela  a très  bien  fonctionné car certains  Présidents de Clubs étaient  indécis. Quand c'est  un ami ou quelqu'un que vous connaissez depuis de  longue date qui occupe un poste  à responsabilité qui vient vous voir  pour vous dire de soutenir Diégo Salazar , le résultat ne se  fait pas attendre ; certains  ont  emboîté le  pas sans conviction profonde mais  ils  l'ont fait !.

ceci dit , revenons  à ce qui nous  intéresse 



 

 

 

 

 

 



Europe Echecs a voulu en savoir plus auprès de M. Larbi Houari, co-fondateur de la société Callson, qui a accepté de répondre à nos questions.C'est en effet la première fois qu'un sondage au niveau national était réalisé pour une élection à la présidence de la Fédération Française des Echecs.



M. Larbi Houari, co-fondateur de la société Callson,


 Europe Echecs (EE)Pour commencer, pouvez-vous nous donner votre avis sur les résultats finaux de dimanche

Larbi Houari (LH)

Tout d’abord, il y a lieu de noter que la démocratie a véritablement existé, ne serait-ce qu’à travers un résultat inattendu pour la plupart. Certes, il a pu y avoir des retouches, y compris de dernière minute mais manifestement le système électoral a très bien fonctionné.Sur le résultat, je n’ai pas du tout été surpris. La veille du scrutin, je recevais un appel de M. Kouatly m’indiquant le déséquilibre des forces présentes à l’AG, grosso modo 5/8 contre 3/8. J’ai simplement répondu que les votes Salazar étaient dans les enveloppes avec potentiellement 2/3 contre 1/3 !



EE /Qu’est ce qui vous a fait penser cela ?


LH/
La nature de la campagne de chaque candidat.
Depuis la publication du 1er sondage, j’ai été informé des stratégies adoptées par chaque camp. Celui de M. Battesti défendait l’idée d’une victoire acquise ; celui de Salazar, d’une victoire à construire. Cela change tout.


Le camp Battesti a misé sur les procurations et des probabilités sur le reste des voix. C’était un pari dangereux car la participation pouvait tout faire basculer.  Quant à l’équipe Salazar, elle s’est basée sur le vote par correspondance, ayant clairement une stratégie de mobilisation des « petits » clubs. Le sondage du 28 Février donnait tout de même des indications claires…



EE/ Beaucoup se sont demandés quelles étaient vos motivations pour réaliser un tel sondage, que souhaitez-vous leur répondre ?


LH/J’ai en effet été surpris par les réactions. La question principale étant « qui a payé, pour qui est-ce réalisé… » Pourtant la réponse coulait de source. Aucun des deux camps n’aurait eu intérêt à publier un outil aussi puissant, encore moins avec ce contenu. De fait, pourquoi le ferait-il ? Pour donner des indications à l’adversaire ? Il faut rappeler tout de même qu’il y avait du bon et du mauvais pour les deux camps !   Personne n’a payé, c’est Callson qui a offert cela aux échecs français.




EE/ Suite à la publication de ce sondage, avez-vous été contacté par des acteurs de cette campagne électorale ?
LH/  Oui, des deux camps.
EE/  Pourriez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet ? 
LH/  Maintenant que c’est fini oui.
Il faut savoir que les deux équipes se pensaient gagnantes à 60/40 avant le sondage !
M. Battesti pour sa part l’a plutôt mal reçu, vous avez pu le lire. D’abord, il y a eu ce communiqué FFE qui a effrayé les clubs (Attention, un sondage est en cours etc.). Ensuite, la remise en question des estimations (48/52 pour rappel) et le fameux pari avec M. Kouatly sur votre forum.  De l’autre, ça a été aussi la douche froide (coté équipe Salazar). Je dirais même une double douche froide : l’image de la FFE et les estimations.




EE/ Vous avez bien entendu étudié les différentes stratégies des candidats, qu'en avez-vous pensé ?




LH /Je peux sans risque vous dire maintenant que M. Battesti s’est trompé de campagne. J’irais même jusqu’à reprendre la conclusion de G. Kasparov « he had a winning position and he messed it » Il avait une position gagnante et il l'a gâchée. »). Chacun a pu constater combien la certitude de la victoire était grande. Du coup, plus d’un mois avant l’élection, la machine s’est ralentie sur le terrain, les approximations grandissaient bref, même les estimations qui lui étaient communiquées étaient invérifiées. 


Le service minimum consistait en une plateforme média où se bousculaient soutien sur soutien, personnalité après personnalité. La bataille, elle, était clairement ailleurs.

Coté Salazar, après des débuts chaotiques, une notoriété quasi nulle et des moyens autrement plus modestes, une formidable machine allait se mettre en place. C’est une des choses qui m’a le plus surpris : la capacité exceptionnelle de cette équipe à s’adapter à la situation. En viet-minhs, ils ont tout simplement travaillé, labouré, été chercher chaque club sans relâche, en débattant vraiment.




EE/ Des clubs ont révélé qu'un second sondage avait été réalisé, mais apparemment vous ne l'avez pas publié. Pourquoi ?


LH/ Pour deux raisons. D’abord, certains clubs nous ont exprimé leur gène qu’un sondage soit publié une semaine avant l’élection. Ensuite, M. Battesti m’a clairement fait comprendre que ses troupes ayant été déjà très impactées par le premier, le seraient encore plus si les résultats allaient dans le même sens. J’ai donc renoncé à le publier, en concertation avec M. Kouatly.


 EE/ Quelles questions avez-vous posé dans ce second sondage ?

LH/ je souhaitais voir précisément l’évolution des intentions de vote en particulier des clubs interrogés 4 semaines auparavant. Enfin, établir une dernière estimation du vote et du taux de participation.


EE/ Et quels en sont les résultats ?


85% d’intention de participation à nuancer avec le week-end pascal, ce qui est potentiellement énorme. Pour ce qui est des estimations de vote j’avais deux types de questions et donc de résultats.  L’une, indirecte, posait le choix entre « changement » et « continuité ». L’autre, était nominative (pour qui allez-vous voter). C’était la seule façon d’obtenir un maximum de réponses…Après quelques temps de croisements, l’estimation est tombée : 52/48 pour… Salazar.


Reste que j’avais aussi eu connaissance de certaines pratiques douteuses qui allaient jouer contre le challenger : des « fuites » d’information, en particulier sur la région parisienne, enjeu final de l’élection. Du coup… tout restait possible.


EE/ Qu'avez-vous pensé des réactions des candidats suite aux élections ?


LH/ Très dignes. Je dirais même qu’en voyant sur votre site la vidéo postélectorale, j’ai eu le fin mot de l’attitude du candidat Battesti. En fait, ce que je prenais pour de l’orgueil et de l’aveuglement était tout autre chose. M. Battesti a pris le risque de poser sa candidature avec une condition implicite : qu’elle suscite une adhésion massive. C’est tout à fait respectable et à son honneur. Après son implication incontestable dans les échecs corses et français, il était logique qu’il attende cela. 


Du coup, le sondage, la neutralité de certains voire même la nécessité de devoir convaincre encore, y compris les petits clubs revenaient à reconsidérer la condition de sa candidature.

Soit il était le président « naturel », donc avec une forte adhésion, soit il ne valait pas la peine de s’engager. C’est je crois tout le sens de sa remarque « je préfère perdre de 17 voix que de gagner avec la même marge ». Il n’y a là aucun manque de respect pour les français ou les clubs, juste le rappel du sens de son engagement dans la campagne.

 


EE/ Pensez-vous qu'un sentiment anti-corse ou lié au passé de M. Léo Battesti a pu jouer un rôle important ?


LH/ Pas du tout, en tout cas pas dans les termes abusifs que l’on entend.  Je ne savais pas, par ailleurs, qu’il existait une « race » corse ! Non, il faut à tout prix arrêter avec cela.  Le passé militant de M. Battesti n’a même pas joué, dans la mesure où je pourrais vous citer plus d’un sympathisant Salazar qui admire le « résistant Battesti ». Ce qui a pu jouer en revanche, c’est l’exception corse, à savoir les avantages dont dispose l’ile et qui rendent le modèle échiquéen corse non-transposable. Oui, en cela, il a pu y avoir de la frustration.


Une conclusion ?


Je suis ravi que le sondage ne se soit pas trompé sur les enjeux de l’élection, mais ce n’est pas le plus important. Je regrette juste que les candidats n’aient globalement pas été écoutés davantage. En France, il y a un certain désaveu de la politique. Du coup, tous les discours sont a priori perçus de façon polémique, voire moqueuse. C’est dommage. Vous aviez, à travers les candidats, deux visions profondes qui s’opposaient : celle d’un exécutif fort contre un « législatif » fort. Les débats n’ont pas été à la hauteur des programmes. De ce point de vue, on leur doit au moins le respect parce qu’ils se sont eux, réellement exposés. 
De Jean Louis Eeckhout
Je vous suggère d'ouvrir  le  lien ci dessous , vous aurez ainsi accès à toutes les études réalisées  durant et  après la  campagne électorale qui a permis  à Diégo Salazar de devenir  le  nouveau Président de  la FFE en  devançant  Léo Battesti de 17 voix. 


http://www.europe-echecs.com/art/callson-sas-les-clubs-ont-la-parole-4785.html

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