Lossif Dorfman présent à Pau pour entraîner quelques jeunes joueurs dans les différents tournois, le GMI Iossif Dorfman, dont la réputation d'entraîneur de très haut niveau mondial n'est plus à faire, nous livre ses impressions à chaud. Sans concession... Sur le niveau du national
« Je suis très frappé par le nombre de fautes qui sont commises. Globalement, les joueurs ne sont pas suffisamment créatifs, et la plupart d'entre eux se contentent de réciter leurs gammes, sans chercher à se renouveler. J'ai l'impression que si je revenais dans cinq ans, je verrais encore et toujours les mêmes ouvertures, jouées de la même manière par un certain nombre de joueurs présents ici. »
Ce constat est sévère... Pourtant la France dispose maintenant d'une équipe très compétitive au plus haut niveau...
« En fait, il n'y a que 3 ou 4 joueurs qui ont réellement accédé au plus haut niveau international. Les autres ont tous des lacunes, ils manquent d'énergie et ne travaillent pas assez : et sans créativité, on ne peut pas se maintenir au top. J'ai travaillé récemment avec les jeunes espoirs polonais et néerlandais, et je les trouve beaucoup plus volontaires. »
Comment le GMI Iossif Dorfman travaille t'il avec ses élèves ?
« L'arrivée d'Internet a révolutionné le métier d'entraîneur. Désormais, on peut donner des cours à distance, sur Playchess.com par exemple, tout en étant relié par téléphone via Skype. Je réunis parfois certains élèves pour des petits séminaires en groupe. J'ai de nombreux élèves, et pas seulement des jeunes talentueux qui veulent devenir professionnel. Je travaille aussi avec des retraités dont l'objectif est de progresser tout en s'amusant, ainsi qu'avec des cadres supérieurs qui avaient délaissé le jeu, et qui s'y remettent. Mon entraînement est complètement adapté aux objectifs de mon élève, au budget dont il dispose, et à son temps disponible.
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