L'équipe de France Vice Championne d'Europe

samedi 28 septembre 2013

Svechnikov l'art de l'ouverture











Sur la photo le GMI Anatoly Vaiser

De Jean-Louis  Eeckhout
Je  reviens sur  deux articles publié,  dans  la revue Europe Echecs,   par  Yves Lamorelle, très connu des  joueurs de  la  Ligue Nord Pas de Calais en  tant que  joueur et  entraineur  au Stratège  Club de Lille . 

Deux publications  ont  vu le  jour :
- L'une  intitulée " L'art de l'ouverture " publiée dans Europe  Echecs  Septembre 1985 n° 321
- l'autre  intitulée " Vaiser au stage de Vischy " publiée dans  EE novembre 1982 n° 323.

La  1ère  publication  nous explique comment  Svechnikov  a fait le choix de jouer ses propres  ouvertures , entendez par là  , de  les  créer voire de les améliorer. Je  l'ai rencontré  à Cappelle la Grande  à l'occasion de  la dédicace de son livre  du  même  nom.

Svechnikov  traite du choix de l'ouverture et répond à l'éternel question  : Quelle  ouverture choisir ? Quelles  variantes jouées ? Comment évaluer  une  position .nous explique .

Les  joueurs de  ma  génération  ont  souvent  pris  pour  modèle  la méthode  Russe ,   nous avons  tous  travailler en  premier  les  finales , puis   maitrisé les mats  classiques ,  travaillé  les combinaisons  en  milieu de  jeu  ,  puis  amélioré  nos  ouvertures  en  travaillant quelques  coups de  variantes dites théoriques  en tenant compte des  améliorations qui  étaient  publiées dans les  informateurs ,  nous avons  quasiment  tous  joué et rejoué  les  parties des  grands maîtres    

Svechnikov vous  parle ..............


Description de cette image, également commentée ci-après
Evguéni Svechnikov est un joueur d'échecs letton, né le 11 février 1950 àTcheliabinsk (Union soviétique). Il a obtenu le titre de Grand maître internationalen 1977 et remporté le mémorial Capablanca en 1979.
Théoricien de premier plan, Svechnikov a mis au point avec les Noirs la variante de la défense sicilienne 1. e4 c5 2. Cf3 Cc6 3. d4 cxd4 4. Cxd4 Cf6 5. Cc3 e5, qui porte maintenant son nom. Très dynamique, cette Sicilienne Sveshnikov a été jouée au plus haut niveau (par exemple par les Champions du monde Vladimir Kramnik et Christophe Léotard).
Selon Steve Giddins (dans son livre Comment construire son répertoire d'ouvertures, Olibris, 2008), Evgeny Sveshnikov a un répertoire d'ouvertures très performant avec les Noirs (défense semi-slave contre les débuts fermés, etsicilienne Kalashnikov contre 1. e4), mais moins percutant à haut niveau avec les Blancs. En effet, il joue systématiquement avec les Blancs la sicilienne Alapine et la variante d'avance de la défense française. En 2008, il a publié deux livres en français sur ces deux ouvertures qui sont très populaires auprès des amateurs, mais moins réputées que les grandes lignes (les Siciliennes ouvertes et les variantes 3. Cc3 ou bien 3. Cd2 de la défense française) au plus haut niveau. Evgeny Svechnikov est remarquablement fidèle à un répertoire d'ouvertures très étroit. Une telle spécialisation est très rare à haut niveau, car il est facile de se préparer contre Svechnikov.


Svechnikov  un homme  , une  variante .

Svechnikov s'est rendu à Vischy  à l'occasion d'un  stage organisé  conjointement par la FFE et  par  l'Association  France - URSS et  la  Municipalité de Vischy. Etaient  présents des  joueurs de  première  catégorie ainsi  que  le   MI Renet et Gilles Miralles .

La pensée  échiquéenne  de Svechnikov ,  à l'instar d 'autres grands-maîtres  , n'est  pas exempte de  polémique , ni d'une  pincée de  mysticisme  " à la  Nimzovitch ". Dans  la  lignée des  pédagogue  russe  , Svechnikov démarre  directement ses conférences  par  une  intérrogation globale : .

Quelques  lignes d'histoire

Svechnikov replace le sujet  dans son cadre  historique et rappelle ce  que  la  conception  moderne de l'ouverture , qu'il développera  par la suite , doit aux  Anciens Maîtres.  A  Morphy tout d'abord, dont  la force  éclata dans  sa compréhension  des enjeux de  la  première  phase de la partie .

Alekhine Alexandre    va à  la suite  de  Morphy développer un  traitement  dynamique, actif de l'ouverture. Mais c'est  à Botvinnik  que  revient  le  mérite d'avoir fixé  la concept
ion  actuelle de  l'ouverture : Il s'agit de  penser  en  termes de shémas et  non  plus de  variantes. Certains de ces  shémas , tels ceux de la Hollandaise  ou du Gambit de la  Dame  sont alors  analysés  méthodiquement. Le lien  moderne  entre  l'ouverture et le milieu de partie apparaît ainsi  plus  clair. 

La seconde  mort  du jeu d'échecs ? 
Pour  la séconde  : Dans  le  passé, Raoul Capablanca possédait une  telle  maîtrise du   jeu  qu'il  disait  à qui voulait l'entendre que  le  jeu d'échecs  l'ennuyait  et qu'il  fallait trouver autre  chose  car ce  jeu n'offrait plus de réelles  perspectives  d'amélioration  ; Alekhine  dont  les échecs  était  un Art  va lui démontrer que  d'autres  voies  peuvent être  améliorées . 

Durant  le  match Karpov - Kasparov  ces deux  super champions  ont  démontré que   l'étude  de  l'ouverture  poussé   l'extrême  permettait d'évaluer  la finale, c'est  à dire de  l'anticipé.  Dans  ce  match, les deux  adversaires en  sont  venus à jouer les  mêmes  schémas  tant  avec  les blancs  qu'avec  les noirs ce qui est  exceptionnellement  rare  à ce  niveau  ( Ce qui  fit  dire  à Bobby Fischer que  ce match  était  tronqué et qu'il souhaitait en  faire la  preuve ) . Plusieurs  lignes  de  jeu de l'Est Indienne  et du Gambit de  la Dame ont ainsi été  étudiées jusqu ' à  la  finale  ( De  Jean  Louis Eeckhout , je  me souviens encore de  cette  période , étant  joueur du  pion  1.d4 , j'en  ai  tiré  un réel  profit ).
Pour  Svechnikov  l'étude  de l'ouverture  jusqu'à la finale  est  habituelle. Il va même  plus  loin   : actuellement affirme t-il ,  l' évaluation  d'une  ouverture  c'est  l'évaluation d 'une  finale .

Des "N"  féroces 

Vous  avez tous vu  cette  lettre "N"  dans les commentaires des  parties des  GMI , il s'agit  de  "Nouveauté théorique ".
Dans  une  partie  Beliavski -Svechnikov du zonal soviétique de 1978 , une sicilienne  Svechnikov bien entendu  ,  les noirs  parvinrent  à trouver  une  amélioration  au  25ème coup de l'ouverture , dans  la finale donc , fruit d'une analyse  "maison". Bien entendu cette  position avait  été étudiée  par les deux adversaires  , qui se connaissaient  bien  , longuement avant la partie . Béliavski dut concéder  la  nulle  , cette  "N"  de  Svechnikov lui coûta  l'interzonal. 

Mais  beaucoup  plus  impressionnant encore  est le  récit  que fit Svechnikov de l'impact d'une simple  amélioration  théorique  dans  la  carrière du  GMI Toukmanov. L'histoire débute en  1983, le  soviétique  Novikov révèle  à cette  époque à  Svechnikov qu'il a découvert  une  "N"  dans  la défense  Grunfeld.
Aussi  lorsqu'un an  plus  tard , Novikov rencontre  Toukmanov , Svechnikov est-il vivement  intéressé  par la  partie.  Le  résultat ne  tarde  pas 1/0 rapide.
Le fut le début  d'une  mise  en  difficulté de  la  défense  Grundfeld qui se  confirma dans  une  partie  Eingorn - Toukmanov . Ces  problèmes dans  la Grundfeld  furent  pour  Toukmanov  des catastrophes d'ouverture.
Ils  marquèrent  un arrêt  brutal  dans  la carrière de  Toukmanov.

De Svechnikov "  Dis moi  comment tu  ouvres, je te dirai qui tu es "! 


Svechnikov classe  les  joueurs  en  trois  groupes en fonction de leur  approche de l'ouverture.

Le premier  groupe
A pour chef de  file  Anatoly Karpov. Mais  on  y trouve  les  joueurs tels que  Timman, Ribli, Bamachov , etc... Ceux-ci  sont au courant de  toutes les  "N" (Nouveauté Théorique)  publiées de le monde. Ils envisagent  l'ouverture  d'après les  dernières   idées de  la  théorie. Ils  transfèrent ainsi  le  poids  de la  partie dans  le  milieu de  jeu.  Ils choisissent  dans  les  ouvertures des positions  qui  correspond  à leurs  goûts  personnels. Mais cette approche suppose  une  énorme  mémoire échiquéenne  et  un travail considérable pour se  tenir constamment  informé.


Le second  groupe
est  constitué  par les   " joueurs     chercheurs " tels que  furent  Botvinnik  ou Boleslavski. Leurs recherches  sont  les  plus actives . Leur  principal représentant est  Efim Geller.  Portisch appartient  aussi  à ce  groupe évidemment  restreint.  leurs connaissances des  "N" est encore plus encyclopédique. Mais surtout, ils  créent  eux-mêmes  la  théorie. C'est évidemment  un chemin  tgrès  difficile .

Le  troisième  groupe
est  celui que   Svechnikov qualifie de "  joueurs  à  direction  de  recherches " Ils  produisent  des  changements  importants  dans les  ouvertures. Mais  ces  modifications  sont  toujours  étroites,  précises ,  pointues   en  même temps que  parfaitement étudiées.    Svechnikov appartient de son propre aveu  à ce groupe  qui  comprend en outre  Polougaiesku, Kortchnoi, Kasparov. Mais  pour  ces  joueurs  aussi  l'étude est  incessante . Le  champ de leur connaissance  s'élargit constamment. De sorte qu'ils finissent  par  rejoindre  le second  groupe, celui des  joueurs  chercheurs, c'est le  cas  pour  Polougaieski . 

Ce le  fut  aussi  pour Bobby Fischer. Longtemps  le  répertoire de  l' américain  fut  étroit , et  il  appartenait   à l'évidence  à ce  3ème  groupe. Cependant le championnat du  monde  à Reykjavic  contre  le russe  Boris  Spassky a montré  un  autre Fischer  avec  des  ouvertures  entièrement renouvelées ; aussi  peu t-on le  considérer   depuis  comme  un   de ces  " joueurs  chercheurs"  du second  groupe.

C'est exactement  le  même  cas pour Kasparov   depuis  son  match contre Karpov.  Svechnikov   soulève  le  problème  Karpov  , Celui-ci n'a , en  effet  ,  jamais reconnu  l'importance décisive  de  l'ouverture. Si Karpov  ne connait  pas  l'ouverture , il ne  l'a  joue pas  bien. Cela  n'arrive  jamais  à Garry Kasparov. Mais  à la fin du  match  , Kaszparov  imposa  sa conception du  jeu.  Karpov fut  obligé  d'analyser  les  ouvertures  jusqu' à la  finale.

 Svechnikov envisage  un  4ème  groupe avec  ironie,  celui-ci serait constitué  par des  joueurs   de  talent , les dilettantes de  génie. Mais  à la  réflexion  il ne trouve  pas de  GMI  pour  le  représenter .  Boris  Spassky  propose  le GMI Yougoslave  Ivanovic  qui  pratique des ouvertures  originales. Mais   Svechnikov parait ne  pas comprendre car quand  il  joue contre  lui  , il ne  franchit  pas  le  cap de  l'ouverture.  Svechnikov surenchère  en  disant que  si  ce  joueur  avait été  russe,  il  ne serait pas  grand-maître.

Quand  Svechnikov n'était  qu'une seconde  catégorie

Comment  étudier  un début ?  Cette question   Svechnikov se l'est  bien  posé jeunes , dès  l'âge de  13 ans  , alors qu'il  n'était encore qu'un  joueur de  seconde  catégorie . Personne  ne  pouvait  l'aider. Aussi  a t-il  d'abord pensé  à  lire davantage,  y compris des  monographies   sur les  ouvertures . Il se disait " même  si je  n'en  retiens que  5%  , au  bout de  cinq ans  j'aurai accumulé  beaucoup de  connaissances". Aussi  commença  t-il  à cette  époque  l'étude des  livres. Mais sans  obtenir  aucun  résultat  sérieux.
Chaque  partie était  un  nouveau problème. Quelle  ouverture  jouer ? Quelle  variante  ? Comment  juger cette  variante  sur  l'échiquier ? Est-elle  nettement  avantageuse,  légèrement  meilleure ou  égale ?  

La conclusion de     Svechnikov à laquelle  il aboutit  fut qu'il  fallait changer de  méthode  et étudier  concrètement  par soi-même  les variantes . Il  lui fallait chercher  des  améliorations  " à la  maison "  et des réfutations  de la  théorie. De plus  , afin  que  l'adversaire  tombe dans  ctte  préparation, ces améliorations  devaient se  situer  le  plus  tôt  possible  dans  la  partie.

C'est  à cette  époque  qu'une  amélioration  d'une  ligne de  jeu  analysée  par  Ludek Pachman  devait  transformer   l'existence de   Svechnikov. Il s'agit de  la  première analyse  qui  donna  naissance  à la  variante qui  porte  son  nom  la  " Svechnikov" dans  cet  ouvrage  après :
1. e4  ç5
2. Cf3  Cç6 
3. d4 çxd4 
4. Cxd4  Cf6 
5. Cç3  e5 
6. Cdb5  d6
7. Fg5  a6
8. Fxf6  gxf6 
9. Ca3  b5   
Pachman  proposait  une analyse   à base de sacrifice  Fxb5  suivi de  Cxb5 ,  il concluait   l'analyse  par  un gain  blanc alors que  le  jeune   Svechnikov était  ,  par  l'étude,  parvenu  à la conclusion  inverse.

Ce fut  le départ  de nombreuses  victoires obtenues  grâce à la réfutation  , et aussi  celui  d'une  méthode,   Svechnikov rechercha  avant tout  les  fautes dans  les  parties de GMI  publiées  et dans  la  théorie. Des  améliorations  jusque  dans  les  finales  multiplièrent  ses résultats . 

De  Jean  Louis Eeckhout
Vous avez compris,  Svechnikov s'est  mis en quelque sorte  à  travailler comme Bobby  Fischer qui avait ouvert  la voie. Il a  recherché des améliorations et  a  contesté  certaines  études  théoriques. Il  a  crée  ses  propres  variantes pour  les adapter  à ses  goûts  personnels  afin de  jouer en situation de confort  tout  en  créant  un effet  psychologique  chez l'adversaire  qui  lui  ne s'attendait  pas à devoir  jouer en  terrain  inconnu.  

La constitution  du  répertoire d'un GMI 

Avec  les  blancs   Svechnikov  joue 1.e4 avec  les idées exposées ci -dessus , que  fallait-il employer contre la  défense sicilienne  ? Accepter  la  Najdorf ?  La  Paulsen ?  etc....  Il  lui fallait  prendre  une décision  générale  pour  lutter contre les siciliennes . c'est  pourquoi  il  choisit  après  :

1.e4  ç5 
de jouer 
2. ç3 qui  n'était  pas  encore  étudié  par  la  théorie .
on considérait que  2... Cf6 permettait  aux noirs  d' égaliser  rapidement, mais  en  étudiant  cette  ouverture  à la  maison des  jours et  des jours ,  les chances de  gain  devenaient  alors  très  fortes  pour  un  joueur  préparé !

 Svechnikov  préparait  ses  parties ,  il a amélioré  plusieurs  lignes de  jeu. Son  répertoire  d'ouverture  est constitué  de ses propres  parties, de ses  propres fautes, c'est  un  matériel  concret.

De Jean  Louis Eeckhout
   Svechnikov était en avance dans  les études , il a pu ainsi se constituer  des  variantes clé en  main  , lesquelles  lui  on  permit de  ne  pas se  faire  surprendre  par tel ou tel coup  joué  par son adversaire.  Un  homme  prévenu en  vaut deux.     Svechnikov  a  écrit dans  son  livre   que  la  variante 2. ç3 lui a permis de  faire  vivre sa famille tout  au long de  sa  carrière  qui se poursuit encore aujourd'hui. Vous  l'avez  compris ,  il y a  l'amateur et  le professionnel , pour devenir  un  très  bon  joueur il faut étudier ses  propres erreurs puis  celles des  autres joueurs  afin d'améliorer  son jeu , d'où cette  nécessité de  noter ses  parties  pour  les étudier  à la  maison et  avec  quelques  bons  livres et  Houdini  3.0 chercher des  coups  qui  peuvent améliorer  votre  jeu que  cela  soit dans  l'ouverture , dans  le  milieu de  jeu  ou dans  les finales. 

A  méditer .............



 Svechnikov  élargit cette  méthode de  constitution d'un répertoire. Il a  toujours  essayé de  réduire  au  minimum  les  possibilités de  l'ouverture ( c'est  à dire sortir des sentiers  battus  qui sont  trop souvent  pratiqués  par  les  joueurs). 

Par exemple en  jouant  :
 1.e4  e5
2. Cf3  Cç6
3. d4 

on évite  l'espagnole  , mais  il est   possible  d' éviter  la  Partie Russe  souvent  pratiquée  en  URSS   par l'intervention de coups  :
1. e4  e5 
2. d4  exd4 
3.Cf3 

Pas de  Pétrov car  3... ç5  ? serait  une  faute.

Il est  intéressant  de noter que    Svechnikov pense que  l'étude  de cette variante   peut être  menée  exhaustivement  en  une semaine  en  travaillant  sérieusement.

 Svechnikov cite d'autres  cas   de  limitation  d'un répertoire : Celui du GMI  Koupreitchik  qui ne  joue  que la  variante  avec  a4 dans  l'Espagnole avec  les  blancs  et  4... Cd4 lorsqu'il  a  les  noirs.

De  même  lorsque  le  GMI  Timochtchenko remit à  jour  son répertoire de  début,  il choisit  la  Catalane  qui  implique  aussi  un chemin  étroit.

Après  
1. d4  Cf6 
2. ç4  e6
3. g3  
évite  la  Nimzovitch  qui se  produit après  

3. Cç3  Fb4 

ou encore  l'Ouest  Indienne  après
3 Cf3  b6 .

En conclusion
Il existe  plusieurs  façons de se  constituer  un  répertoire d'ouvertures . 

La  première
Est de se  plonger simplement dans  celui des GMI  et d'en adopter  la  diversité . Mais seul Kasparov   est  capable d'assimiler  toutes  les "N" éditées.

La seconde
Est de  réfléchir  par soi-même  , et avec des  amis, en considérant  les monographies  comme des  supports.

La  troisième
Est celle  que  préconise   Svechnikov ,  il s'agit  d'apprendre  par soi-même les débuts, d'analyser  ses propres  fautes. Les monographies alors  ne sont  utilisées  que  pour fournir un  travail  personnel sur  les  positions  critiques de la  théorie . Et  pour chacune  de ces  positions  trouver quelque chose de  personnel .

De  Jean Louis Eeckhout.
Il  ne  s'agit pas de  créer  un  nouveau système voire  une  ouverture  mais  simplement de  tester quelques  coups en  les analysant  à la  maison  puis de les   jeter en  pâture  à vos  adversaires qui devront ;   soient  les réfuter,   soient s'en  accommoder , c'est  à dire  trouver  sur  l'échiquier le  meilleur coup  ou  les  meilleures  variantes . cela suppose que  l 'étude   maison  soit  exhaustive. Il  faut sortir de  la  théorie  trop conventionnelle et  trop  usité ,  il  y a  un risque mais  cela en vaut  la chandelle. Car  suivre des  variantes déjà  utilisées  implique  une excellente  mémoire ;  une simple  inversion de coup  et c'est  terminé. Il  y a  encore des chemins  non explorés , des voies qui  ont été  abandonnées mais qui  peuvent aujourd'hui  refaire surface après quelques améliorations .

Cela s'adresse  à des joueurs motivés  qui  veulent  améliorer  leur  jeu  car  il vous faudra  passer des  heures  devant  l'échiquier  à analyser .

Bon  courage !  la volonté  paye  toujours .    





 Svechnikov présente la Svechnikov

Dans  la   Svechnikov , en  général  les  noirs  obtiennent  la  paire de Fous , une contre attaque au centre et sur les colonnes  "ç"  et  "g". Cela  leur assure  un avantage.

Aussi   Svechnikov n'hésite t-il  pas  à considérer que  3.d4  comme  une erreur dans  la  Sicilienne  avec  Cç6.

Le  meilleur coup selon   Svechnikov 3. Fb5 ( Variante  Rossolimo) .

Sur  3. d4 après  

1. e4    ç5 
2. Cf3  Cç6 
3. d4  çxd4
4. Cxd4 e5 

et  le  Cavalier est allé  en b5  puis en a3  après  d6  puis en b1  après  b5 .

Bref de  la case  f3 le cavalier  blanc  a traversé  l'échiquier  pour  aller  sur  la  case  b1. 
Comment  peut-on  jouer  comme cela  aux échecs  ?

Pourtant  en  1976,  même  Karpov  remarqua  qu'il était  étrange  qu'un  grand- maître  pût  jouer une telle  défense  qui abandonne  la  case d5 .

Bronstein  soutien  Svechnikov ,  précisant que  tout  n'est  pas si simple et que  le Cavalier  à la  bande  compense  le  trou en d5 . Pour Bronstein  Cf5 après  e5 est  meilleur ce qu'approuve   Svechnikov. La  position est égale  puisque le Cavalier  va  rester au centre .

Il faut aussi constater  que les  blancs  cherchent  toujours  à  pousser e5  dans  la  Sicilienne  ,  le  plus souvent  à l'aide de  f4 comme dans  la Sheveningue,  la  Polougaieski,  ou  la  Najdorf.   la  poussée  e5 est  un danger  permanent dans  la Sicilienne qui disparaît avec  la    Svechnikov. Le seul  problème  est  l'affaiblissement de  la case d5 mais  comme on  le voit,  il est  compensé  par de  nombreux avantages  alors que  la  case  d5  reste sous contrôle . C'est  pourquoi  3.d4  peut  être considéré  comme  prématuré .



 Historique de  la Svechnikov.  


Il faut remonter en  1898 pour  trouver trace   la  première  fois  du coup  5... e5  dans  une  partie  Tarrash-Janowski. Plus tard se coup  fut employé par Lasker  dans  la 10è partie de son  match contre  Schlechter en  1910.

D'ailleurs  on  donne parfois le  nom de  variante  Lasker  à cette Sicilienne. Alekhine  l'utilisa  également  en  1935 mais ce sont les Argentins  qui  ont commencé  à  travailler  sérieusement cette variante   dans  les années 1950.  Leur centre d'intérêt  était surtout  constitué après   Fxf6    gxf6   et  a6,  Ca3  par  le coup ... d5!? . C'est  la  variante pélikan qu'on  nomme également  variante "Argentine" . Les noirs égalisent  avec ce coup qui  n'est pas  pourtant  le  plus fort :    ...  f5 ! est  meilleur.

Dans  les  années 60,  Larsen  joua  souvent  la  variante  avec  .... Fe6 .

Le  travail de    Svechnikov  débute  à  partir  de  1963. Il  n'avait de son propre  aveu , aucune compréhension de  cette  ouverture sauf de la réfutation  de  l'analyse du  livre de  Ludek Pachman qui fut le  point de  départ de ses analyses. Il est significatif que  peu de  joueur   jouaient  Cdb5  après  ...e5  seule  la  théorie envisageait ce coup.

En  1964 , Timochtchenko  commença   l'étude de  Cdb5 reprise  par  plusieurs  MI et GMI.
Svechnikov prétend que  Timochtchenko est  le seul  joueur  qui ait appris  beaucoup sur  la  variante. Ils  l'a  jouèrent  ensemble  vers  1966 et  1967  mais sans analyse commune.

La  variante se  maintient  malgré des  recherches sérieuses . Selon  Svechnikov ,  les femmes  la  joueraient  plus souvent,  parce qu'elle sont  pragmatiques.

Depuis ses  gains contre Sax et Adorjan dans  le  match URSS  - Hongrie  de  nombreux  joueurs  s'intéressent  maintenant  à la  variante . Pas  moins de  8 GMI la  pratiquent  assez régulièrement.


 


Comme dit le  maître Vaiser  " le  joueur d'échecs est  un sportif qui doit s'entrainer  comme  n'importe  quel athlète et commencer  par des  exercices  d' échauffement .

Stage de  Vichy en 1985

Introduction  aux méthodes  d'analyses  soviètiques  


Suite du n° 321 EE  Novembre  1985 - Article  publié  par Yves  Lamorelle Maitre  FIDE.

Quelles  méthodes  permettent  de s'améliorer  aux échecs ? Fut  la question  générale  autour de  laquelle  se sont articulées  les  interventions  d'Anatoly Vaiser , selon  lui,  la base  de toute  progression  c'est  l'expérience  personnelle.

A  l'école du  meilleur  entraineur  mondial 
C'est aussi  l'avis de eelui qui est   unanimement  considéré comme  le  meilleur  entraineur  du  monde  : M. Dvorietski  . C'est à sa source que  Vaiser  avoue  puiser  nombre de ses  suggestions . Rappelons que  Dvorietski  possède  une  bien singulière carte de  visite dans  le monde  échiquéen  ; sa  spécialité est de  former des champions du  monde  cadets et  juniors. Ce fut le  cas  pour Tchékov  en  1975. 

Mais Dvorietski   fut aussi  l'entraineur de Youssoupov , de  Dolmatov  et enfin de  Dreev  qui fut deux fois champion du monde.

Vous vous demandez  comment concrètement   votre  propre  expérience  personnelle   peut devenir l'outil  essentiel de  votre  progression ? Vaiser  propose dans  un premier temps de  travailler  sur un  matériel  constitué de  plusieurs  dizaines de  vos  parties . Il  faut en découvrir  les défauts  mais aussi  les  qualités. Pour cela  il est  nécessaire  d'utiliser une  grille  de paramètres pour  les trois domaines de  la  partie : L'ouverture , le Milieu de partie ,  la finale.

( De  jean-louis  Eeckhout)
Cette  méthode est  aujourd'hui répandue  chez les entraîneurs  français . Ainsi  il  y a  trois années de  cela , j'ai contacter  Fabrice  Morrachini  entraineur  à la FFE pour  lui demander de m'améliorer. Il  m'a  tout d'abord demander de  lui  transmettre  des  parties que  j'estimais  être   d'un  intérêt  pédagogique. Au terme de  trois semaines , et  après des études  des  trois  phases de  la  partie ,  je reçois  par  mail  son  compte rendu sur mes qualités de  joueurs. 

- Dans  l'ouverture  je  n'ai  rien  inventé, je suis  classique ,  j'ouvre  1.d4 avec  les  blancs et avec les  noirs  contre  1.e4  je  joue  la Sicilienne  Najdorf  tout ceux qui  ont  joué contre moi  le  savent  depuis  1972 à l'AJEC et  1980 à la  pendule .

- Dans  le  milieu de  partie (  cela  ne fut  pas  une surprise  pour  moi car  à force de  jouer aux échecs  on finit  par ce connaître )  ,  je suis très  créatif , j'arrive  à redresser  une position  qui  met défavorable, je suis  très combatif  , c'est dans  cette  phase de  la  partie que  je  m'exprime  le  mieux et que  je  pose des  problèmes  à mon adversaire car  j'évite de jouer des  variantes classiques ,  je  recherche  le  bon coup dans  la  position , en  fait  je  travaille par schéma  comme  les  professionnels , cela est dû  à ma  pratique  dans  le  jeu différé où il faut revenir  à chaque  fois sur  la  position.

- Dans  la  phase  finale , je  me suis affaibli avec  l'âge . J'étais plus performant  dans  le  passé , désormais  je  gaffe  par  manque d'entrainement. Ceci dit dans des  finales complexes uniquement car dans certaines  je suis très  performant.  

J'ai  souhaité  mettre  en  ligne mon expérience qui confirme  les directives de   Vaiser  dans liiées  à l' apprentissage des  échecs. Je suis  à 200% sur la même  longueur d'ondes.


L'utilité d'une  cartothèque   ( par  Vaiser)
C'est  l'utilisation  de ces  paramètres  qui permet d'aboutir  à une  réelle  personnalisation  de l'étude.

Une  fois  répertoriés défauts et qualités  , le  travail s'oriente  dans  deux directions  :
- Remédier  à chaque  défaut
- Développer  chaque  qualité.

C'est  ici qu'un  entraîneur   tel que  Dvorietski  peut être  formidablement  utile . Grâce à sa  cartothèque  qui contient  une cinquantaines de  thèmes l'entraînement  est  alors  adapté  rigoureusement  à  l'élève  en fonction des  spécificités   propre de son  jeu  ,  préalablement  établies .

Un exemple de  ces  thèmes 

- L'échange 
Maîtrisez-vous ce  domaine  ? 
Rappelez vous que  Botvinnik  affirmait que  bien  jouer aux échecs c'est  tout simplement  avoir " bien " échangé  les  pièces.

On comble  toutes  les  lacunes et  tout ce qui semble  ennuyeux ou  peu agréable , soit  par des  exercices  systématiques  extrait d'une  cartothèque  analogue  à celle de Dvorietski , soit  par quelques  autres  méthodes. Ceci est  le  canevas théorique  d'un entrainement  scientifique.


Les  paramètres de  votre  portrait   échiquéen   
L'élaboration de  la  grille des  paramètres  d'analyse constitue  bien évidemment  la  principale difficulté  théorique  . Elle  nécessite  de la  précision. Ainsi  si  l'on examine le jeu de l'élève dans  le  milieu de  partie,  la différence habituelle est  nécessaire entre  le calcul des  variantes  et  la compréhension  de la  position, entre  le  jeu  tactique et  le  jeu stratégique donc , est  un  élément d'appréciation beaucoup trop grossier  pour  être  efficace. Il est  absolument  indispensable de  rentrer  dans  les détails. 

Vaiser  propose   pêle-mêle quelques  interrogations  de type :

- Etes-vous  à l'aise  dans  les structures  avec  : Un  pion isolé  ?  , Pions  pendants ?  Centre fermé ?  etc.......

- Calculez-vous rapidement ?

- Jugez-vous  correctement ce qui est calculé  ? Très  vite ? 

- N'oubliez-vous  pas quelques  répliques  adverses ?   Etc.....


Certains  paramètres englobent  le comportement du  joueur .  C'est  le  cas du zeinot. 

- L'indécision  est un défaut auquel il faut  y remédier  puisque  , tel  l' âne de  Buridan, elle  paralyse  le  joueur et  l'entraîne  à la  perte  dans  la crise de  temps.

La concentration  en est  une  autre. Savez-vous  ne pas discuter pendant vos  parties     , et  ne  vous  laissez  jamais  distraire  même  par quelque  jolie  spectatrice? 

Savez-vous  jouer dans  les  faiblesses de  votre adversaire et choisir  en  fonction  de  ce  dernier vos  ouvertures ?

( De Jean-Louis eeckhout
Il est  important de connaître  les  faiblesses de  votre adversaire  pour le  mettre  en  mauvaise posture sur  le  plan psychologique . Vous devez étudier les  défaites,  elle  sont révélatrices  d'un  mal  être dans  tel  ou tel système.  Si vous  constatez  que votre  adversaire  perd souvent des  parties  face  à la  défense  Benko , alors il faudra la  jouer en prenant  le soin  d' étudier au  préalable  la  variante qui  l 'a  fait  perdre  pied . Il faut que  ce mal  être  ce répète régulièrement ,  sinon  méfiez-vous de votre adversaire  il  peut  avoir  travaillé  ses points  faibles dans  l'ouverture  ou  milieu de  jeu . La  prudence est de  rigueur ).


Dans  une  interview donnée par  Dvorietski   dans  le  journal  soviétique  64 ,   il a écrit ceci "  Le  problème de  l'entraîneur   est d'obliger  l'élève  à  travailler   activement  les  échecs. Pour cela  il  faut  lui  proposer des  exercices qui  peuvent  l'aider à se dèbarasser  des insuffisances  échiquéennes concrètes  , qui  sont  liées  aux  faiblesses  humaines  habituelles.

Pour  la composition et  la systématisation  de mon fichier je ne  mesure  pas le  temps.  En examinant des  centaines  voire des  milliers de  parties , je choisis  les positions qui conviennent  le mieux  pour  un maximum  d'efficacité. 

- Certains exercices sont  destinés  à développer  les  capacités de  calcul ou d'intuition .

- D'autres  l'art de  l'attaque , de  la défense.

Il faut  tenir compte du  fait  que chaque  individu  exige  une  approche  toute  particulière  et  on doit souvent adapter  le système  à un  nouvel  élève.  

Vaiser  a  annoncé  la  publication   prochaine , attendue depuis  si  longtemps , d'un  livre  de Dvorietski  consacré  à ses méthodes   d'entraînement  et aux exercices  qu'il propose. Il est  probable que cet  ouvrage  littéraire échiquéen  deviendra l'outil scientifique  que chaque  joueur  ambitieux  espère   pour s'entraîner  efficacement.

Les conseils  d'une  grand-maître    

Comment surmonter toutes ces difficultés ? 

Il est  un  fait   c'est que  les  connaissances  livresques  ne sont  pas suffisantes . S'il existe  une  littérature  sur  les structures de  pions  " pion  isolé "  ou  "pions  pendants" ne  nombreuses  structures ne sont  pratiquement  pas  étudiées en  tant que telles  par la  théorie. Pour  les  premières  il  est  indispensable de connaître   tous  les  plans  qui  ont été utilisés par les GMI  pour se débrouiller  avec ses  pions dans  les trois  phases de  la partie 
. Il  faut se constituer  soi même  une serié  de  parties  modèles et de  en  tirer   les  leçons.  Enfin il faut  forcer  certaines  finales  à  livrer   leurs  secrets .

Savez-vous  par exemple que l'association  :

- Dame  + Cavalier est supérieur à Dame + Fou ?  - Maitrisez-vous les  finales  4 pions contre  3 pions  quand chaque  camp  posséde  une  Tour ? (nulle)   -  un Fou? (nulle)  -  un Cavalier ?  (gain).

Dans la même  optique, Vaiser  recommande  les  blitz  de  trois  minutes  pour  fouiller  les  finales  :
- Fou  + Cavalier  contre  2  Cavaliers  .
- 2 Fous   contre deux cavaliers.
- 2 Fous  contre  Fou + Cavalier .

Le sésame du jeu d'échecs

A  la différence de  Sviechnikov , Vaiser  ne croit pas  à la  toute  puissance de  l'ouverture. Vaiser  ne  nie pas  certes que  le répertoire des débuts doit être travaillé, qu'il faut  être  immunisé  contre  les surprises dans  ce domaine. Mais  lorsqu'il  cite  lui aussi  le  cas de Karpov Anatoli qui dans sa  jeunesse  connaissait  mal  les  ouvertures  , c'est pour en faire  valoir le côté  positif : Le  développement de  l'intuition  que  cette  méconnaissance suscité. Pour Vaiser  le sésame  des échecs  n'est  pas dans   l'ouverture  , mais selon son expression, dans  "le choix du coup " . C'est  à dire  que dans  toutes les phases de  la  partie  il est  lié   ( le coup)  à une  bonne  anticipation  intellectuelle , à l'arbre de variantes et  à  l'évaluation  de la  position finale  de chaque  variante .


Dès lors ,  tout  programme sérieux doit  être   orienté dans  cette  direction  : comment  s'entraîner à la découverte  du  meilleur coup ? 

Vaiser  donne  quelques  méthodes .


Un  bon  moyen de  progresser jouer  contre Steinitz !

Le processus  de résolution d'une  étude  n'est pas étranger  à la  recherche  du choix du  bon coup. Viaser  à la suite de  Dvorietzki  le recommande . 

Une  bonne  formule pratique est d' utiliser  30 à 40 mn  à la  recherche en groupe de  la solution. L'entraineur qui doit  bien connaître  l'étude  proposée  répond (  réfute) les  propositions. Tout est  bon  pour améliorer  sa capacité de  calcul.

Mais  l'une  des méthodes d'entrainement les  plus efficaces utile le support simple d'une  partie  modèle , c'est  à dire abondamment  commentée. Toutefois  il ne  s'agit  pas  de  la rejouer  pour s'en  imprégner ! On en stoppe  la  lecture  à chaque  instant riche du  point de  vue du calcul.  On se donne  20 à 30 mn  pour en  trouver  les continuations  . Puis  on compare  avec  les commentaires.  

La meilleure situation  pratique est  celle  d'un  groupe de  3 à 4 joueurs encadrés par  un entraîneur. Celui-ci  propose  donc  une  partie dont  il connait  bien les  analyses  , par exemple  la  partie  Steinitz - Lasker. Il en fait défiler  les coups sur l'échiquier, lorsque l'entraîneur se décide d'arrêter de poursuivre la  partie, les  joueurs prennent  la  place de l'un de ces  champions . Chacun  travaille seul , la  pendule est  mise en marche , chacun  note  les  variantes  envisagées. 

L'entraineur  poursuit  le cours de  la  partie  par  le coup choisit par  Steinitz ou Lasker  . Il est  possible de stopper ainsi  la  partie  entre  3 et  15 fois  pour  forcer l'analyse  et le calcul des  joueurs. 

On  peut aussi  commencer  la  méthode par une finale , peu  importe !

Il  peut arriver  que  le coup  proposé soit  meilleur que celui  joué  par Steinitz ou Lasker.    

On  peut aussi  attribuer des  points  à chaque  joueur  pour qu'il puisse  suivre sa  progression dans  la compréhension d'une  position. Pour cela  il suffit d'attribuer au coup joué  par Steinitz ou  lasker  une  note de  zéro . Le  joueur qui  ne  trouve  pas  le  ou les  bons coups  se voient attribuer  un  - 1 puis  un  - 2 et ainsi de suite  ..........selon  la  faiblesse  de  la  proposition .  Si  le coup trouvé  est  meilleur que  celui  joué dans  la  partie  modèle  alors  la  notation devient  positive  + 1  puis  + 2 puis  + 3.

A la fin de  la  partie  on  fait un  bilan . Si celui-ci est  positif ++ , ce qui arrive  évidemment  rarement,  c'est que  l'on  à mieux joué que  le  grand-maître qui conduisait  la  partie.

De jean  louis  Eeckhout
Ainsi  s'achève  le  travail  réalisé  par Yves Lamorelle .

Je  suis  convaincu que  les  méthodes  de    Dvorietski  , Vaiser ,  Sviechnikov  vous seront d'une  grande  utilité . Derrière tout cela  il  y a un  travail de  longue  haleine sans  forcer  pour ne  pas se  décourager.  Le  temps travaille  pour vous , il  n'y a aucun doute sur  l'amélioration non  pas de vos performances  mais de  la compréhension du  jeu . Il  faut se  faire  plaisir  à  jouer  avant tout autre chose.














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