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jeudi 18 mars 2010

2010 Bobby Ficher couche définitivement son Roi par JM Mercier



Un article de Jean-Michel Mercier de Libération http://echecs.blogs.liberation.fr/


Je n'ai pu m'empêcher de mettre en ligne ce texte plein d'humour et d'ironie car j'aime cela , je vous laisse juge !



Bobby Fischer couche définitivement son roi
Le messie des échecs s’en est allé. Intronisé champion du monde en 1972 à l’issue du « match du siècle » face au tenant du titre soviétique Boris Spassky, l’Américain de 29 ans, issu d’une famille modeste et monoparentale d’un quartier défavorisé de New-York (Brooklyn), s’est aussitôt mis en retraite pour 20 ans, au lieu d’utiliser à des fins commerciales son extraordinaire image. Il a fait la une de tous les journaux de l’époque, en surfant sur la vague de la guerre froide. Lui, l’Américain individualiste, fonceur, goguenard et brutal comme un GI, avait mis à bas toute la pyramide des échecs soviétiques, une formidable machine de guerre intellectuelle promue par Lénine lui-même, et parfaitement rôdée par des décennies de pratique. En Union Soviétique, les joueurs d’échecs se comptaient par millions, et les cadres, rémunérés comme des profs de gym et jouissant d’un statut fonctionnarisé, par dizaines de milliers. .


Bobby Fischer, a affronté l’élite mondiale, et pas seulement les Soviétiques, un par un, à cerveau nu. Ce Rambo de l’échiquier, ce Tyson de la diagonale n’était même pas intéressé par la partie nulle et tenait à poursuivre chaque petit pion adverse jusque dans les chiottes. Pas de nulle de salon, mais des rixes de saloon. Après être passé à la moulinette fischérienne, les grands maîtres se retrouvaient comme hébétés, tout drôles. Ainsi le Viking des Échecs, le Danois Bent Larsen, meilleur joueur de l’Occident à l'époque, a été compté KO par 6 à zéro à Denvers en 1971. Bien qu’il s’en défende, il ne fut plus jamais dans la course pour le titre mondial. Pour le raffiné grand maître et pianiste de renom, Mark Taïmanov: la même sentence. Être Soviétique et perdre 6 à rien aux échecs contre un Américain en pleine guerre froide vous met dans la situation d’une bourgeoise parisienne au moment de la Libération et dont le seul tort est d’avoir couché avec un Allemand. Dans les deux cas, le seul problème est que tout le monde le sait.


Pour les suivants officiels sur la liste de notre Leon flingueur à tout-va, le soviétique d’Arménie Tigran Petrossian, champion du monde des années 60 excellant dans la défense, puis enfin Boris Spassky, l’issue fut semblable. Petrossian sauva l’honneur en mettant fin à une série de victoires au plus haut niveau – 22 d’affilée ,une performance jamais égalée depuis – avant de s’écrouler, puis Boris Spassky fut décoiffé lors du fameux match de Reykjavik en 1972 que l’on sait. Spassky, un cosaque à la forte personnalité, n’apprécia pas du tout les brimades et reprit le titre de champion d’URSS en 1973. Il prit la tangente en 1974 en épousant une secrétaire de l’Ambassade de France en Union Soviétique, Marina - un authentique mariage d’amour – tandis que Bobby Fischer disparut de la circulation en ne défendant pas son titre contre un certain Karpov en 1975 , entrant du même coup dans la légende de son vivant.



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