DANIEL Roger
né le 18/05/1915 (Le Havre) et décédé le 21/04/1999
Champion de France par correspondance en 1941-42 et champion à la pendule en 1942. Il est également premier ex-aequo en 1945, battu par Boutteville au départage.
En 1946, Le Monde des Echecs dit de lui qu'il est rédacteur principal à la mairie du Havre.
(source: Le Monde des Echecs 1946 / CDE juillet 1999)
GIBAUD Amédée ne en 1885 (Rochefort sur Mer)
Quatre fois champion de France en 1928, 1930, 1935, 1940. Comme tous les grands champions français de l'époque, il était un pur amateur, il travaillait à la poste.
Il a également remporté les trois premiers championnats de France par correspondance en 1929, 1931 et 1932.
Plusieurs incertitudes sur sa biographie: ses dates de naissance et de décès sont inconnues et ne figurent sur aucune encyclopédie. Il semblerait qu'il ait pris sa retraite à Nice. Son prénom pose également question, puisqu'il est souvent prénommé Aimé. Lui-même signe parfois des commentaires par "Aimé Gibaud". Amédée était-il son prénom d'état civil et Aimé son prénom d'usage ?
Qui peut apporter des précisions sur ces incertitudes ?
(source: "Les cahiers de l'échiquier français" 3ème cahiers 1925 p85 / 16ème cahiers 1928 p498)
GROMER Aristide né en 1909 (Paris)
Champion de France à 3 reprises, en 1933, 1937, 1938.
Il représente la France aux olympiades de Hambourg 1930, Prague 1931, Buenos Aires 1939.
Il débute "sa carrière" en donnant des simultanées à l'âge de 13 ans, habillé en costume marin à la Reshevsky.
Il sera incontestablement l'un des meilleurs joueurs français des années 30. Outre ses succès lors des championnats de France et ses participations aux olympiades, on peut relever:
- Une deuxième place au tournoi international de Paris 1930.
- Une deuxième place au tournoi international de l'Echiquier à Paris en 1938.
En 1939, il publie "Les échecs par la joie".
Peu de choses sont connues sur la fin de sa vie, il est resté en Argentine en 1939, comme beaucoup de maîtres européens qui participaient aux olympiades de Buenos Aires, au moment où la guerre éclatait en Europe. Il connait alors la dure vie de tous ces exilés qui survivent à peine en donnant des simultanées et des exhibitions. En 1939, il dispute plusieurs matchs: il bat Villegas et Iliesco et annule contre Grau. En 1940, il participe au Torneo Mayor qui permet de se qualifier pour disputer le titre de champion d'Argentine. Il termine 1er ex-æquo avec Guimard et Sulik mais est devancé par Guimard dans le play-off. En 1941 il est au Brésil pour disputer le tournoi international Aguas de Sao Pedro, il termine en milieu de tableau.
On retrouve sa trace en France en 1947 (Il participe aux championnats de Paris et de France).
Puis plus rien ou presque ... Un article de souvenirs du propagandiste des échecs Robert Bellanger (publié en 1979), indique que Gromer mourut à l'hôpital Sainte-Anne à Paris. Bellanger n'indique pas de date. Sainte-Anne étant un grand établissement psychiatrique, doit-on en conclure que Gromer a connu des problèmes mentaux à la fin de sa vie ?
Cet article donne également un autre détail peu ou pas connu: dans sa jeunesse, Gromer aurait été le secrétaire particulier de Léon Tauber le grand mécène des échecs français des années 1920-1930, lorsque ce dernier était président de la FFE (entre 1929 et 1932).
Quelques documents sur la simultanée du 4 mars 1923 qui propulsera Gromer sur le devant de la scène car tous les grands journaux parisiens, puis internationaux, reprendront la nouvelle.
On y apprend que Gromer était un "enfant précoce" car au moment de la simultanée il est scolarisé en seconde au lycée Chaptal ce qui signifie qu'il a environ 3 ans d'avance sur le plan scolaire ! On apprend également qu'il appris à jouer grâce à son oncle qui était professeur d'échecs au café de La Régence. Il existe un doute sur l'identité de cet oncle, il est possible qu'il s'agisse de Jacques Grommer (écrit avec 2 m), un joueur français plus tard émigré aux Etats-Unis. Enfin on découvre que Alexandre Alekhine et André Muffang ont assisté à la séance
Source : "Chess Notes" 2945 / Echecs Français n°14 octobre 1979 / communication avec Christian Sanchez - Rosario-Argentine / Presse parisienne accessible sur Gallica le site de la BNF)
HAIK Aldo né le 19/10/1952 (Tunis) -
Maître International depuis 1977, il remporte le titre de champion de France en 1972 et 1983. Il a représenté la France aux olympiades de Skopje 1972, Buenos Aires 1978, La Valette 1980, Lucerne 1982, Thessalonique 1984, Dubaï 1986, Thessalonique 1988. Vainqueur de plusieurs tournois internationaux, notamment : Stara Zagora 1977, Lloyds Bank open Londres 1979, Bagneux 1981 ... Son obtention du titre de Maître International en 1977, constitue le début du renouveau des échecs français dans les années 1970-80, après une longue période de disette. Il devient alors le premier français titré depuis André Muffang en 1951. A l'époque, ce titre est vécu comme un véritable exploit, Aldo Haik en fait même un livre :
LETZELTER Jean Claude
Né le 25/04/1940 (Sélestat) -
Triple champion de France en 1968, 1971 et 1974. Il a représenté la France aux olympiades de Lugano 1968, Skopje 1972, Haifa 1976, Buenos Aires 1978.
Il est Maître de la FIDE depuis 1986. Il a également composé de nombreux problèmes.
(source: Chess Personalia)
LEMOINE Claude né en 1932
Champion de France en 1958. Il représente la France à l'olympiade de Munich en 1958. Comme tous les joueurs français de l'époque, il était un amateur, il a fait carrière dans l'audiovisuel (directeur de FR3 pendant un temps).
Il a tenu la chronique d'échecs du journal Le Monde pendant une très longue période
MAZZONI Guy
né le 29/08/1929 - Champion de France en 1961 et 1965, il termine également premier ex-aequo en 1963 et 1964. Il remporte le championnat de Paris en 1958. Mazzoni représente la France aux olympiades de 1964 Tel Aviv et 1968 La Havanne.
A l'instar d'autres champions de France comme Bigot, Bergraser ou Michel Roos, il était médecin.
(source: Dictionnaire des échecs)
Muffang André
Né le 25/07/1897 (St Brieuc) André décède en 1989
Major de l'école des Mines, polytechnicien, il fera toute sa carrière dans la haute administration des Ponts-et-Chaussées. Il jouera un grand rôle dans la période d'après guerre, lors de la reconstruction de la France. Après 30 ans dans l'administration, il poursuit sa carrière dans le privé où il occupera toujours des postes à hautes responsabilités.
Il avait un grand talent, très précoce. En 1914, alors qu'il n'a que 16 ans, et qu'il est élève en mathématiques spéciales au lycée Saint Louis, il joue une partie d'exhibition contre Capablanca de passage à Paris et gagne le championnat du Café de la Régence. En tant que champion de la Régence, il est invité au championnat de France des amateurs à Lyon et termine 5ème. Sa carrière sera freinée par ses études et par la première guerre mondiale pendant laquelle il se distingue : "M. André Muffang, le joueur émérite de la Régence actuellement sous-lieutenant au 102ème d'artillerie, vient de recevoir la croix de guerre avec la citation suivante : ''Engagé volontaire avec la classe 1915, bien qu'appartenant à la classe 1917, a fait preuve depuis son arrivée sur le front des plus belles qualités d'initiative et de sang-froid. Est un auxiliaire précieux pour son commandant de batterie qu'il seconde avec un inlassable dévouement.'' La Stratégie, décembre 1916.
En 1919, il est lieutenant d'artillerie à Strasbourg, et prépare Polytechnique, il ne peut vraiment se consacrer aux échecs jusqu'à sa sortie de Polytechnique en 1922. En 1923, il est invité au tournoi international de Margate où il termine deuxième ex aequo avec Alekhine et Bogoljubow derrière Gruenfeld. Il gagne le tournoi de blitz devant Alekhine !
Par la suite finalement, il jouera très peu, presque uniquement pour l'équipe de France, lors de matchs internationaux et aux olympiades : Londres 1927, La Haye 1928, Varsovie 1935, Moscou 1956. Dans un article d'Europe Echecs n°505, Boutteville raconte ses souvenirs de cette période et dit de lui "Je pense que Muffang est le meilleur joueur français que l'on ait jamais eu". Il n'aura bizarrement que peu de réussite en championnat de France: une seule victoire en 1931. Il est nommé Maître International en 1951. Il possédait une bibliothèque d'échecs exceptionnelle qui a été vendue au enchères à Drouot en juin 1991.
(source "Caissa" Communication n°4 1944 / "Europe Echecs" 367-368 / La Stratégie dec 1916)
PLANTE Jacques
Né en 1924 (Pau) Jacques décède en 1989
Après avoir été avocat pendant quelques temps, il fit une carrière dans le cinéma en tant que directeur de production. Son nom apparaît au générique des plus grands films français dans les années 1950-60.
Les échecs constituaient un hobby pour lui au même titre que le bridge, le tennis de table ou le billard. Champion de Paris en 1950, il est champion de France dans sa ville de naissance, 19 ans plus tard, après avoir longuement abandonné les échecs.
source Europe Echecs 377 p356)
ROLLAND Pierre
Né le 09/09/1926 (Bram) , Pierre décède le 10/02/1967
Comme tant de champions de France, c'était un pur amateur, puisqu'il était professeur de philosophie.
Il démarre les échecs à Bordeaux, à "L'Echiquier d'Aquitaine" en 1944. Il est champion de Paris en 1955, et champion de France en 1956.
Par la suite, muté en Algérie pour son travail, il ne joue plus qu'occasionnellement pendant ses vacances. Il sera 1er ex-aequo, battu au départage, au championnat de France 1966.
Il s'occupe en commentant des parties pour Europe Echecs, qui l'invite à participer au tournoi de Grands Maîtres du festival du Havre en 1966. Il réalise une norme de MI, en battant au passage deux GMI et en annulant contre tous les GMI soviétiques, exploit retentissant à l'époque.
Malheureusement, il disparaît tragiquement l'année suivante, à 40 ans, dans un accident d'automobile. (source: Brochure du tournoi du Havre 1966, Europe Echecs n°99 avril 1967)
ROSSOLIMO Nicolas
Né le 28/02/1910 (Kiev) Nicolas décède le 24/07/1975 (New York)
Champion de France en 1948.
Maître International en 1950,
Grand Maître International en 1953.
Né à Kiev de parents Grecs, il vit à Moscou jusqu'en 1929 date à laquelle il émigre en France et s'installe à Paris. Durant la seconde guerre mondiale il s'engage dans l'armée américaine, revient à Paris après la guerre, obtient la citoyenneté française. Il se lance dans l'aventure du professionnalisme après son titre de champion de France en 1948. Il s'installe aux USA en 1953.
Il a joué pour la France à l'olympiade de Dubrovnik 1950, puis pour les USA à 3 olympiades (1958-1960-1966), et à nouveau pour la France à l'olympiade de Skopje en 1972 alors qu'il vivait aux Etats-Unis. Le professionnalisme étant difficile aux USA, il est contraint de faire plusieurs métiers. Il a écrit un recueil de chansons folkloriques russes, il était ceinture marron de judo et a été chauffeur de taxi. Il ouvre une école d'échecs dans Greenwich Village et c'est là qu'il décède en tombant dans un escalier à 65 ans.
Parmi ses résultats : 6 championnats de Paris (1933-1935-1936-1947-1948-1949), des premiers prix dans les tournois internationaux : Paris 1939, Hastings 1948-49, Beverwijk 1953, US open 1955 etc...
RAIZMAN Maurice
né le 26/02/1905 à Bendery est décédé le 01/04/1974 à Paris
Il est né à Bendery (ou Bender), aujourd'hui appelé Tighina, dans l'ancienne Bessarabie, une région très troublée. Cette ville a été au fil de l'histoire, aux mains des Slaves, puis des Ottomans, des Cosaques, des Russes, des Roumains, à nouveau des Russes, de la Moldavie et enfin elle a fait l'objet d'une guerre (guerre de Transnitrie) en 1992. Depuis elle fait partie d'une zone démilitarisée, sécessionniste de la Moldavie.
Tout cela explique les divergences sur son origine dans les différentes encyclopédies, certains le disent roumain d'origine, d'autres russe. En fait, à sa naissance la ville était russe, mais quand il a émigré en France elle était sûrement roumaine. Il a acquis la nationalité française en 1931. Son prénom d'origine était Miron.
Raizman détient le record de victoires en championnat de France conjointement avec Boutteville : 6 victoires en 1932, 1936, 1946, 1947, 1951, 1952. Il a également fini 2 fois premier ex aequo, en 1934 battu au départage et en 1938 où il est premier au départage, mais un règlement original donna le titre à Gromer car il était le champion de l'année précédente ! C'est dire si il a dominé 20 ans d'échecs français.
Il a représenté la France aux olympiades de Varsovie 1935, Amsterdam 1954, Munich 1958 et après une longue éclipse sans jouer, Skoplje 1972.
Il était un ingénieur à la RATP.
(source Europe Echecs n°186 p131 et Wikipedia pour les renseignements sur Bendery)
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