Nous sommes en juillet 1945.Dans un mois, Little Boy et Fat Manréduiront Hiroshima et de Nagasaki en cendres. Pour l’heure, si le Japon est en train de plier dans le Pacifique sud face aux États-Unis, les Zero-sen et les sous-marins de classe Kaidai pullulent toujours, envoyant généreusement mitraille et torpilles sur les bâtiments américains.
lundi 22 juillet 2013
Le croiseur lourd USS Indianapolis Deux torpilles le frappent à 00h14, l’envoyant par le fond en à peine 12 minutes
Nous sommes en juillet 1945.Dans un mois, Little Boy et Fat Manréduiront Hiroshima et de Nagasaki en cendres. Pour l’heure, si le Japon est en train de plier dans le Pacifique sud face aux États-Unis, les Zero-sen et les sous-marins de classe Kaidai pullulent toujours, envoyant généreusement mitraille et torpilles sur les bâtiments américains.
Le croiseur lourd USS Indianapolis est un vénérable bâtiment de 186 mètres un brin désuet, mis en service en 1931. Il s’apprête à entrer dans les livres d’histoire, tant grâce la mission qu’il va remplir qu’à cause du destin funeste qui l’attend.
Il quitte San Francisco le 16 juillet avec à son bord 1196 marins. Sa cargaison est précieuse : il transporte des pièces essentielles à l'assemblage des bombes atomiques sur l’île de Trinian, dans l’archipel des Mariannes, qui abritait alors la plus grande base aérienne de monde.
L’imposant bateau voyage sans escorte, multipliant les détours pour ne pas éveiller les soupçons. Le 26 juillet, la mission est accomplie, l’USS Indianapolis repart. Toujours seul.
Le 30 juillet, il est pris en chasse par le sous-marin japonais I-58. Deux torpilles le frappent à 00h14, l’envoyant par le fond en à peine 12 minutes. 300 matelots meurent immédiatement, tués dans les explosions, les incendies, ou sombrant avec les 9800 tonnes d’acier.
Les 900 militaires restants se retrouvent dans un enfer liquide, avec leurs gilets de sauvetage pour seul réconfort. A 300 kilomètres des côtes philippines. Un message de détresse a-t-il été envoyé, comme le certifient les survivants ? Les autorités navales ont toujours affirmé ne rien avoir reçu. Les grandes oreilles américaines interceptèrent un message du I-58 narrant ses exploits. Bizarrement, ils le laissent de côté.
L’eau est froide. L’hypothermie et la déshydratation guettent. Au deuxième jour de dérive, les requins longimanes arrivent. D’abord curieux, ils tournoient autour des rescapés. Les heurtent. Distribuent de violents coups de queue. Pour finalement disparaître à la faveur de la nuit.
Ce n’est que pour mieux revenir, en nombre, affamés, et passer à l’attaque. Des marins voient, impuissants, leurs compagnons se faire taillader chair et os par lesrequins. De longues minutes, de longues heures passent, entrecoupées de hurlements. Rien à manger, rien à boire, impossible de dormir. La folie s’invite à la fête. Les plus mal en point ont des hallucinations, les corps épuisés s’affrontent dans de vaines bagarres. On meure de ne pas avoir bu d’eau ou d’avoir bu de l’eau salée.
Le 2 août, un avion en patrouille repère par hasard les survivants. Toutes les unités de la région reçoivent l’ordre de leur venir en aide. Un hydravion Consolidated PYB Catalina survole la zone, chargé de larguer des vivres. Voyant ses compatriotes se faire dévorer par des requins, le pilote désobéit aux ordres et se pose. Il va sauver ainsi 56 marins, sacrifiant son appareil qui finira par couler.
Sur les 1196 inscrits au registre de bord, seuls 317 marins regagneront la terre ferme. Les recherches vont se poursuivre jusqu’au 8 août. Deux jours plus tôt, à 4000 kilomètres de là, le feu nucléaire a pris 90.000 vies.
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