Conscient
de la tournure prise par cette fin de campagne, j’ai voulu apporter mon
témoignage. Je m’y étais jusque là refusé, tant pour des raisons
évidentes, j’aurais pu être taxé de subjectivité. Mais les propos très
durs que j’ai pu lire sur divers forums me font sortir de ma réserve.
Je
suis président d’un petit club dans une petite ville. Ce club a une
particularité, celle d’avoir parmi ses licenciés un certain Léo
Battesti…. En jouant cartes sur table d’entrée, j’espère convaincre les
sceptiques que mon intégrité.
A
tout ceux qui le qualifient d’autoritaire, ingérant, ou je ne sais
quelle autre ineptie, je peux vous assurer, qu’en vrai démocrate, il ne
s’immisce jamais dans les décisions prises par le bureau du club. Il
apporte son expertise lorsqu’il est sollicité et reste discret le reste
du temps, évitant ainsi de cumuler des fonctions incompatibles.
Effacé
en ce qui concerne le club, il est un dirigeant de ligue hors paire :
travailleur, visionnaire, efficace. Léo et son équipe ont su inventer et
mettre en œuvre une politique ayant une visée territoriale. La ligue
Corse a été pensée comme un organe de mutualisation de ressources
ensuite reversées en fonction des besoins spécifiques locaux. Ainsi,
les clubs insulaires ne sont pas en compétition. Ils travaillent en
synergie pour constituer un maillage cohérent du territoire.
Dans
le cadre de cette politique, le club, situé en zone rurale a pu
bénéficier du soutien logistique (un animateur de la ligue travaillant
sur le secteur) et d’une aide financière qui ont permis son
développement. Grâce à cela, depuis 2 ans, le club a ses propres locaux
et aujourd’hui dans une agglomération de 7000 habitants nous comptons
plus de 350 licenciés, soit 5% de la population !
L’impact dans la vie quotidienne est impressionnant.
Situé
au centre du bourg, le club accueille presque quotidiennement des
collégiens et lycéens, des habitants, des touristes désireux de jouer
occasionnellement une partie en prenant un verre, ou des joueurs
chevronnés, satisfaits d’y parfaire leur niveau en vue de tournois.
C’est un véritable bâtiment public, ouvert à tous, à l’image d’un stade
ou d’une bibliothèque.
Dans
les bars de la ville, des échiquiers (sans poussière) ont une place de
choix à côté des traditionnelles cartes à jouer. Il m’est d’ailleurs
arrivé plus d’une fois d’être interpellé à la terrasse d’un café pour y
arbitrer au soleil couchant une de ces importantissimes parties dont le
perdant paiera une tournée à la petite troupe d’observateurs…
Certains diront utopie, tableau trop idyllique. Je répondrais à cela travail et stratégie !
En
effet, une telle réalité est possible parce que depuis plus de 10 ans,
chaque année, 200 élèves de l’agglomération sont initiés à la pratique
du jeu… Aujourd’hui cela représente 2000 personnes environ, joueurs
réguliers, occasionnels ou spectateurs éclairés.
Au niveau fédéral une question se pose à travers cette élection : quelle stratégie adopter ?
Développement autarcique, club par club ou stratégie d’ensemble ?
J’espère,
qu’à l’heure des choix, ce témoignage concret puisse vous éclairer sur
ce qu’est la vision de développement de l’équipe Battesti.
Damien Stubbe
Président de l’A.S.Centru
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