mardi 24 mars 2009
2009 La guerre froide à travers les échecs
Source Europe Echecs - Article d' Anne Geritzen.
Un livre que je vous conseille vivement !
Le Roi, la Reine et les Empires
de DANIEL JOHNSON
Daniel Johnson est un joueur d'échecs et ancien éditorialiste du Times, son livre intitulé le Roi, la Reine et les Empires édité chez Héloïse d'Ormeson nous relate l'histoire du jeu d'échecs au service de la propagande Bolcheviques.
La guerre froide à travers les échecs .
Ce jeu qui devait être un loisir d'esprit brillant, devient synonyme d'un idéal révolutionnaire. Les soviétiques prônent ce jeu où ils sont indéniablement les meilleurs. Sur l'échiquier, ils régnaient en maitres absolus , rien ni personne ne pouvaient les arréter car leur formation était complète et rigoureuse. Les Grands maitres russes étaient des fonctionnaires de l'Etat très bien rémunérés. Les soviétiques vont régner sans partage de 1948 à 1972. L'ascension de Bobby Fischer va contraindre le Kremlin à mettre en place une guerre psychologique pour empécher cet américain de s' emparer du Titre mondial. L'auteur retrace dans son livre le cheminement des échecs de Bagdad ( en Inde) à St Pétersbourg en Russie. Il compare les grands pontes du communisme à Tamerlan lui même passionné d'échecs mais barbare notoire. On apprend que l'église orthodoxe de Russie va désapprouver ce loisir pendant longtemps et qu'Ivan le terrible Tsar de toutes les russies mourut devant son échiquier. Le Tsar Nicolas II voyait au travers de ce jeu d'échecs autre chose qu'un diverstissement mondain : il organisa trois tournois importants à St Pétersbourg en 1895, 1909 et 1914. Karl Marx et Trotski s'évadèrent dans le jeu d'échecs pour éviter les frustations politiques. Pourquoi l'URSS adopta t'elle les jeu d'échecs de manière aussi fanatique ? Certainement une mise en valeur intellectuelle. Le jeu d'échecs devint un élément clé du programme communiste qui permettait de mettre en place un idéal de respectabilité intellectuelle et culturelle. Mikhail Botvinnik précurseur des écoles de formation en URSS obligea de jeunes hommes et de jeunes femmes à servir cet idéal révolutionnaire et combler ainsi le retard pris vis à vis de l'Ouest. Il fallait démontrer que les bolcheviques étaient aussi cultivés que les Américains. L'engouement pour ce jeu d'échecs chez les intellectuels en URSS s'explique simplement par le fait que la peinture, la musique ou la littérature étaient proscrites!
L'auteur Daniel Johnson aborde dans son livre la lente nécrose de l'empire soviétique au travers d 'un jeu stratégique multimillénaire , on y découvre de sublimes photos en noir et blanc.
En 2008, L'indien Anand s'est emparé du titre de champion du Monde des échecs devant le Russe Kramnik. l'Orient domine le monde des échecs mais aux dires de Karpov Anatoly , la Russie est en train de se relever , des écoles de formation renaissent partout dans le pays, la guerre froide n' a surement pas pris fin , telle le phénix elle renaitra de ses cendres dans la décénnie future pour le bien de ce noble jeu qui se veut être un affrontement intellectuel et culturel .
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Vladys mon basset Hound
Open international de Cappelle la Grande en 2008
Garry Kasparov vient de perdre une pièce en rapide contre W Anand
La seule chose qui permet au mal de triompher est l'inaction des hommes de bien (Edmund Burke 1729-1797) De Albert CAMUS "En vérité le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout".
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